Salariés-Aidants

Actifs en entreprise et aidant dans sa vie privée, la double journée du Salarié-Aidant l’expose davantage aux risques psycho-sociaux.

Accompagner et soutenir un proche dépendant du fait de la maladie, du handicap ou du grand âge concerne aujourd’hui en France 11 millions de personnes.
46 % d’entre eux exercent aussi une activité professionnelle. La « génération-pivot » (45-64 ans) est la plus touchée par le cumul d’obligations liées à la solidarité familiale (Ces Aidants ont souvent un ascendant âgé à charge, des enfants ou petits-enfants ayant besoin de leur soutien), et une activité professionnelle à mener de front.
Et parmi les quadra et quinquagénaires actifs, 18 % d’entre eux s’occupent désormais d’un proche dépendant.

D’après une étude de BVA/Novartis de 2010, ces salariés-aidants :

  • doivent s’absenter de leur travail hors congés dans 26 % des cas,
  • doivent adopter des horaires flexibles dans 30 % des cas
  • considèrent que leur rôle d’aidant pénalise ou a pénalisé leur carrière dans 15 % des cas.
    Ces chiffres sont amenés à évoluer dans les années qui viennent du fait notamment de l’allongement de la durée de la vie, et des politiques de maintien à domicile.

La plupart du temps, ces salariés-aidants ne parlent pas de leurs difficultés à leur supérieur hiérarchique, ce qui renforce leur sentiment d’isolement, qui à son tour renforce le stress et le sentiment « de ne pas être à la hauteur » ni dans son travail, ni dans son rôle d’aidant.
Ces salariés-aidants font face pourtant, mais souvent au prix d’un poids qu’ils ne partagent avec personne, et d’une détérioration de leur propre santé.

Absentéisme (évalué à 16 journées annuelles hors congés), présentéisme, nécessité parfois de réduire leurs horaires, voire de renoncer à leur emploi…le double rôle pénalise tous les protagonistes : les Salariés-Aidants eux-mêmes bien évidemment, mais aussi l’entreprise de par la moindre motivation des salariés concernés, et les personnes dont ils prennent soin.
Cette situation n’est toutefois pas inéluctable : une politique de soutien de la part de l’entreprise peut tout à fait réduire les risques psycho-sociaux liés au double rôle de salarié et d’aidant, et redonner aux personnes concernées la motivation nécessaire à leur performance.

Un plan de soutien aux salariés-Aidants au sein de l’entreprise doit toutefois respecter certains principes et certaines étapes, au risque de manquer sa cible et ses objectifs.
La première étape incontournable est la sensibilisation des responsables, cadres ou DRH de l’entreprise à la problématique d’ensemble des aidants familiaux et plus spécifiquement des salariés-aidants.
C’est à partir de ces bases indispensables qu’un plan d’action peut être envisagé.

Un plan d’action doit être défini en fonction des caractéristiques de l’entreprise et des profils de salariés concernés. Il doit s’intégrer totalement dans la culture et les valeurs spécifiques à l’entreprise. C’est pourquoi il ne peut y avoir de plan d’action stéréotypé, mais seulement des plans d’action construits « sur mesures », et nous pouvons ajouter « Co-construits » entre l’entreprise et le prestataire consultant.

Pour connaitre nos solutions de soutien aux aidants :

Formation des salariés aidants