Proches aidantes : comment mieux prendre en compte leurs besoins et leurs contraintes ?

Les femmes seniors seraient environ 1,1 million à aider un conjoint, un parent, un enfant, un frère ou une sœur dans les actes de la vie quotidienne, pour des soins ou de la surveillance. Cette aide parfois intense – quotidienne dans 25 % des cas – a un impact significatif et souvent négatif sur la qualité de vie des proches aidants, notamment en termes de santé ou de sacrifices consentis. Elle peut avoir aussi des répercussions sur la vie professionnelle : aménagements contraints de l’activité, renoncement à des évolutions professionnelles et plus rarement sortie du marché du travail.

Le Conseil de l’âge souligne la nécessité d’assurer une cohérence de statuts entre un aidant auprès d’une personne handicapée et un aidant auprès d’une personne en perte d’autonomie. Plus spécifiquement, les propositions du Conseil visent à mettre en cohérence les dispositifs qui rémunèrent ou indemnisent les aidants et les congés existants, à consolider le congé de proche aidant, à favoriser la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ou personnelle et enfin à repenser les droits à la retraite des aidants.

À noter que les voies de réforme proposées ne concernent pas spécifiquement les femmes seniors mais ont vocation à s’appliquer à l’ensemble des aidants.


Grand âge et autonomie

175 propositions dans la perspective d’un projet de loi, dont des mesures pour aider les proches aidants (page 146 du rapport complet).
Une vaste concertation nationale pour des propositions élaborées avec les personnes et les acteurs concernés
10 propositions clés pour « passer de la gestion de la dépendance au soutien à l’autonomie »
8 priorités se détachent pour transformer l’accompagnement de la personne âgée en perte d’autonomie


Grand âge et enjeux du vieillissement

L’enquête menée par l’Ifop pour le SYNERPA dessine un état des lieux de l’opinion des Français sur le secteur du Grand âge et les enjeux du vieillissement. Le vieillissement s’avère être un enjeu de grande importance pour les Français et leurs proches, malgré une faible anticipation. L’enquête revient également sur les différentes solutions proposées aux familles, leur image et celle du secteur, et détaille leur mode de financement et la place de l’offre privée dans le contexte actuel.
Plus d’un Français interrogé sur deux se déclare concerné directement dans son quotidien par la présence dans son entourage proche d’une personne en perte d’autonomie physique ou psychique (55%). Le plus souvent, il s’agit d’un parent (23%) ou d’un grand parent (21%).
Le type d’accompagnement privilégié pour ces personnes est avant tout le maintien à domicile (52% des cas) que ce soit avec l’aide de la famille (38%) et/ou de professionnels (25%)
Face à cette situation de la prise en charge d’une personne de son entourage proche en perte d’autonomie physique et/ou psychique à laquelle de nombreux Français sont donc confrontés, seuls 45% d’entre eux se déclarent capables de s’en occuper.


Former les aidants et les professionnels

Mesure : Former les aidants
Cette mesure vise à renforcer les programmes de formation des aidants sur la base de cahiers des charges nationaux et programmes d’actions menés au titre des actions menées par la CNSA. L’ambition est également de développer des formations communes entre professionnels sociaux, de santé et aidants, avec la participation des MPDH et les associations d’aidants, pour une mutualisation des compétences et des connaissances. De même, l’intervention d’aidants à côté de formateurs dans les centres de formations permet de reconnaître l’expertise des
aidants et de favoriser la mise en place d’une relation construite entre les aidants et les professionnels.  – Ministère des Solidarités et de la Santé